Le Burundi, qui traverse une grave crise politique depuis plus de deux ans, est sous sanctions de l’Union européenne. Son gouvernement s’en prenait régulièrement à cette organisation plus de voie voilée. Le ton a changé depuis lundi 5 juin. Le gouvernement, qui s’appuie sur les documents qui sont fuité dans la presse, s’en est pris violemment à l’UE accusé d’avoir participé et même financé une déstabilisation du pays.
Jusqu’ici, le gouvernement s’était contenté d’allusion, cette fois l’attaque est frontale. Dans un communiqué de la porte-parole du gouvernement, il a un lundi soir à la radio-télévision nationale, il n’y a rien de moins que la preuve «de l’implication probable de l’Union européenne» dans la déstabilisation des Institutions républicaines du Burundi «en particulier dans la tentative de changement de régime au Burundi» une allusion très claire à la tentative de coup d’Etat de mai 2015, au plus fort des manifestations contre le 3e mandat du président Pierre Nkurunziza.
En cause, des contrats passés entre l’Union européenne et une ONG internationale en 2014, rendus public par un site proche du pouvoir, et qui montrent que l’organisation européenne a financé à l’époque l’exfiltration du Burundi de plusieurs défenseurs des Droits de l’homme ou de leurs familles. «Des gens dont la vie était en danger», une source européenne, qui parle d’une «pratique courante qui s’inscrit dans le cadre d’un programme officiel de l’UE pour la promotion de la démocratie et des droits de L’homme au niveau mondial ».
Mais Bujumbura ont un remède, le gouvernement fait face à des difficultés économiques et il en rend l’UE responsable en grande partie voiture il s’agit à des yeux d’un financement de figures et d’organisation de la société civile À la tête de la contestation contre le 3e mandat de Nkurunziza.
«La principale étrangère …»
Le porte-parole du gouvernement Philippe Nzobonariba assure que son gouvernement vient enfin de trouver «une réponse claire aux interrogations qu’il se posait» notamment à propos des «sanctions» de l’Union européenne et des rencontres toujours défavorables aux Intérêts du Burundi ».
Bujumbura estime que l’UE est devenue «la principale étrangère probable» il a toujours dénoncée, dans les actes de sabotage de son programme de promotion de la paix et de démocratie dans le pays.
Source:RFI