Au Mali, la Conférence nationale de compréhension conclut ce dimanche 2 avril, après une semaine de débat. L’organisation du rendez-vous était laborieuse. Tout d’abord, par un boycott des anciens rebelles de l’AMC, est finalement retourné autour de la table, puis le retour de l’opposition à la veille de la clôture. Le rapport final a été présenté aujourd’hui, c’est servir de base à la rédaction d’une future charte de réconciliation nationale.
La salle du Palais de la Culture est emballée. Les organisateurs ont mis les moyens de le compléter avec des supporters qui portent tous un t-shirt blanc décoré de mots paix et réconciliation en Mali …
Après des débuts chaotiques, tout le monde est finalement présent pour la cérémonie de clôture, sans partager nécessairement l’opinion enthousiaste du gouvernement sur cette conférence.
Le rapport final des trois commissions, l’unité, la paix et la réconciliation a été présenté ce matin. Il comprend des mesures visant à améliorer la gouvernance, à rétablir la sécurité et à mieux gérer la diversité culturelle, par exemple. Autre point: criminaliser toutes les allégations faites sous la menace d’une arme ou d’une violence.
Sur la question, polémique, de l’Azawad, du nom du territoire revendiqué par les anciens rebelles dans le nord du Mali, les trois commissions reconnaissent son existence. De toute évidence, le rapport reconnaît que le mot existe et englobe les réalités culturelles, historiques et géographiques. En revanche, Azawad ne peut faire l’objet d’aucune revendication politique. À la consternation de la coordination des mouvements de l’Azawad qui regrette qu’aucun consensus n’a été trouvé sur ce sujet