Seize personnes ont été tuées dans une série d’attentats-suicides coordonnés visant Dalori, un camp de personnes déplacées dans la région de Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria. Une autre attaque menée en même temps dans un village voisin n’a causé aucune autre victime que les kamikazes.
Les attaques ont été coordonnées. Mais tous visaient le même camp pour les personnes déplacées à Dalori, non loin de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigéria. Plusieurs milliers de personnes ont fui les combats entre l’armée nigériane et Boko Haram.
La première attaque, qui a réclamé seize victimes, a été menée par deux femmes qui “ont déchaîné leur ceinture explosive vers 20h45 – 19h45 GMT) dans le village de Kofa”, près du camp des personnes déplacées, a déclaré à l’AFP Abdulkadir Ibrahim, porte-parole Pour l’Agence nationale pour la gestion des risques (NEMA).
Deux autres explosions ont été entendues dans le camp lui-même: deux autres femmes se sont fait exploser sans causer d’autres victimes que d’elles-mêmes. “Les blessés ont été traités en cas d’urgence et transportés à l’hôpital Maiduguri”, a déclaré le porte-parole du NEMA.
Le camp Dalori a déjà été ciblé par une attaque en 2016
Dalori est situé à dix kilomètres de Maiduguri et abrite des dizaines de milliers de personnes qui ont fui les combats entre Boko Haram et l’armée nigériane. Le même camp a été la cible d’une attaque extrêmement mortelle en janvier 2016. Plus de 85 personnes ont été tuées par des membres soupçonnés de Boko Haram qui ont tiré sur la foule et incendié le village. Plus récemment, au début de juin, des attaques coordonnées et un raid sur la ville ont tué 11 personnes.
Depuis le début de l’insurrection de Boko Haram, les attaques du groupe islamiste qui ont prêté allégeance au groupe d’Etat islamique et la répression de l’armée nigériane ont tué plus de 20 000 personnes et déplacé 2,6 millions de personnes.
Avec Jeuneafrique