C’est ce lundi 19 juin que s’ouvre à Paris le procès tant attendu de Teodorin Obiang Nguema, le fils du président de Guinée équatorial. Celui qui est par ailleurs Vice- président de la Guinée équatoriale est appelé à comparaître dans le cadre de l’affaire dite « biens mal acquis ». Il ne sera cependant présent au tribunal. Les autorités équatos-guinéennes , qui , par la voix de l’Ambassadeur à Paris, dénoncent un « procès politique » et regrettent que Teodorin Obiang Nguema ait « déjà été condamné avant même son jugement. »
Les autorités équatos- guinéennes ne se font guère d’illusion. Le procès de l’affaire dite des « biens mal acquis », qui s’ouvre ce lundi 19 juin à Paris, serait déjà joué d’avance. Et, donc, Teodorin Obiang Nguema, déjà condamné. C’est en substance ce qu’ a dénoncé l’Ambassadeur de la Guinée-Equatoriale à Paris , Miguel Oyono Ndong Mifumu , vendredi, lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale française.
« Si on s’en tient uniquement à ce qui est écrit dans la presse, le vice-président est déjà condamné », a t-il martelé devant la presse française et panafricaine, s’insurgent au passage ce « tribunal médiatique ».
Pour l’Ambassadeur de la Guinée-équatoriale à Paris, tout cela est du fait qu’ « il y a une réelle volonté de nuire à la Guinée Équatoriale et ses dirigeants ».
Ces poursuites judiciaires contre le fils du président de la Guinée Équatorial ont été enclenchées suite à des plaintes des associations Sherpa et Transparency International.
L’Ambassadeur croit dur comme fer que derrière cet « acharnement », il y a en réalité « une réelle volonté de nuire à la Guinée Équatoriale et ses dirigeants ». Ce qui lui fera dire que « nous n’avons pas confiance que la justice sera rendue de façon équitable. », dénonçant un « procès politique », fustigeant des « preuves bidons »
Ces deux associations accusent Teodorin Obiang de s’être constitué un patrimoine considérable. Dans leur viseur, l’immeuble du 42 avenue Foch (16e arrondissement), qui abrite l’ambassade de la Guinée Équatorial en France, des voitures de luxe et de sport…
« Ce n’est pas une affaire de bien mal acquis, c’est une affaire e tentative de racket judiciaire » (avocat)
« Ni Transparency International, ni Sherpa, ni des enquêteurs français n’ont mis les pieds en Guinée Équatoriale pour enquêter. Les preuves qu’ils ont présentées sont fabriquées à Paris et Madrid », réponds, à ce sujet, l’Ambassadeur de la Guinée Équatoriale en France.
« Ce n’est pas une affaire de bien mal acquis, c’est une affaire e tentative de racket judiciaire », a pour sa part martelé l’avocat de Teodorin Obiang, qui a accompagné l’Ambassadeur à la conférence de presse.
Le procès qui s’ouvre ce lundi devait initialement se tenir en janvier, avait d’être reporté sur demande de la partie équato- guinéenne. C’est le premier procès de l’affaire dite des « biens mal acquis » depuis dix ans que ces associations traquent en France le patrimoine des chefs d’État africains et de leurs proches.
Toutefois, le Vice-président de la Guinée Équatoriale ne se présentera pas à l’audience. “Il a une immunité », justifié son avocat.
Le procès qui s’ouvre ce lundi 19 juin est prévu jusqu’au 6 juillet.
Thierno DIALLO
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